Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 23:34

2008 ! Il y a cent ans maintenant que les aéroplages sillonnent la plage de la Conche de St Georges.
Qui s’en souvenait encore en ce printemps de 1986 lorsque le regretté monsieur Guyonnet, un  instituteur en retraite, est venu nous voir au terme d’une exposition de photographies de chars à voile que nous avions organisée au Relais de la Côte de Beauté. Il avait entre les mains trois photos de chars à voile -des aéroplages avait-il précisé- prises à Royan vers 1910 et 1924. Surprise ! Les amateurs de char à voile saint-georgeais qui venaient juste de fonder leur club Voiles & Loisirs pensaient bien être des pionniers. Monsieur Guyonnet précisa que ces trois photographies n’étaient sans doute pas les seules. Sans attendre, toute l’équipe se mobilisa et entraîna Monsieur Guyonnet à la recherche du passé.

C’est ainsi  que  l’un des nôtres, Michel Gourdon, vélicarriste de la première heure, rencontra  celui qui fût le véritable pionnier saint-georgeais du char à voile Monsieur Camus, à l’époque tout jeune gamin. C’était en 1908.
Henri avait-il entendu parler de Blériot et de son aéroplage ? Pas sûr ! La télé n’existait pas et les nouvelles du Nord devaient tarder à venir jusqu’à notre village. Il avait plutôt une bonne imagination et estimait pouvoir aller du Trier à Suzac en se faisant pousser par le vent ; comme un bateau !
Henri avait donc déniché une grande planche, pas trop large, à peine plus que nos speed sails actuels ; un long morceau de bois d’environ deux mètres  pour faire un mât et avait subtilisé la tente de plage des parents. Un bon copain avait apporté son vélo et avec le sien les roues étaient trouvées !
Avec ce matériel et quelques cordes pour faire le haubanage les deux jeunes garçons fabriquèrent donc l’engin de leur rêve.
Et l’engin filait ! Pas de direction. Il allait tout droit mais rapidement, avec une perche, les jeunes purent  rectifier les trajectoires. Mais pas question de virer de bord ! Il fallait descendre et retourner l’engin.

Ce qui devait arriver arriva. Au bout de quelques aller et retour les roues finirent par céder et les parents n’apprécièrent pas du tout, mais alors pas du tout et Henri s’en rappelait encore en racontant son histoire. Ce fût la fin du premier aéroplage saint georgeais.
Mais l’idée ne resta pas abandonnée. Très vite d’autres reprirent l’idée et à Saint Georges apparurent de nouveau adeptes, Jean Jarousseau dès 1913, monsieur Soulard, mesdames Musso, Bourrier, Line…
Cent ans ont passé. Certains saint georgeais vont jusqu’en Argentine pour se faire pousser par le vent. Quelle aventure ! Mais quelle aventure a dû vivre Henri Camus du haut de ses treize ans  pour rejoindre Suzac avec son engin!


Cette histoire et celle des cent années suivantes avec les témoignages de nombreux pionniers et plus d’une cinquantaine de documents iconographiques vous est contée dans l’ouvrage « Un siècle d’aéroplages et de chars à voile sur la Côte de Beauté » publié en 2000 et disponible à la Base Nautique de Saint Georges de Didonne.

                      Agrandir l'image                                                      Agrandir l'image




















Poursuivre la ballade et regarder LA VIDEO


Partager cet article
Repost0

commentaires

B
Quand Père Fouras s'en mèle...
Répondre
L
Mais bon sang, un événement comme celui-ci cela se fête…<br /> A propos, c’est quant ?
Répondre

Recherche

Articles RÉCents